Des outils contre les dépendances
Que faire si on est aux prises d’un problème de dépendance ? Comment agir si un de nos proches en souffre ? On se donne des outils.
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1. À quoi peut-on être dépendant ?
À une substance, comme l’alcool, le tabac, les drogues ou les médicaments, mais aussi à un comportement. Qu’il s’agisse des jeux en ligne, du casino, des réseaux sociaux, d’achats compulsifs, de nourriture, ou de sexualité, dans tous les cas, l’addiction règne dans la vie de la personne en lui imposant de recommencer sans cesse.
2. Quels sont les signes de la dépendance ?
En fonction de l’intensité de la dépendance, les signes surviennent de façon plus ou moins intense avec des conséquences dans la vie privée et/ou professionnelle. Dans les cas les plus graves, c’est toute la vie quotidienne et qui est centrée sur l’addiction et la recherche de satisfaction.
En général la personne dépendante ne peut résister à l’envie d’assouvir son besoin de consommer et ressent une augmentation de sa tension nerveuse avant de passer à l’acte. Une fois le passage à l’acte réalisé, un sentiment de soulagement plus ou moins durable s’installe.
Vient ensuite le cercle vicieux de la consommation : l’arrêt de la pratique addictive entraîne une anxiété et un état dépressif parfois tellement fort que la vie apparaît vide de sens et que le mal-être envahit tout le quotidien. C’est seulement la consommation qui vient soulager momentanément cette douleur psychologique, entraînant progressivement une perte de contrôle.
En fonction de la substance ou du comportement, des symptômes physiques peuvent s’ajouter aux symptômes psychologiques. Ils se traduisent en général par des signes qui surviennent pendant les périodes de sevrage ou de manque :
- tremblements
- transpiration excessive
- difficultés de concentration
- troubles du sommeil
- anxiété importante avec parfois des attaques de panique
- maux de tête, vertiges
- douleurs physiques
- troubles du transit (diarrhée, constipation, vomissements...)
- grande fatigue
- hallucinations...
5. Que faut-il faire en cas de dépendance?
Qu’elle vous concerne ou une personne de votre entourage, pour traiter la dépendance, la motivation ne suffit pas. Même en ayant conscience de la nocivité du comportement, l’addiction oblige la personne prisonnière à recommencer. Seule l’aide d’un professionnel, médecin traitant, psychiatre ou addictologue permet de se sevrer d’une dépendance de façon durable, en évitant de remplacer une addiction par une autre. Depuis quelques années, plusieurs centres regroupent des professionnels de santé (médecins, addictologues, psychiatres, infirmiers...) à l’écoute des personnes dépendantes et de leur entourage, quelle que soit l’addiction concernée.
Si on souffre ou si un proche souffre de dépendance, il faut aller chercher de l’aide. Il y a différents groupes d’entraide comme les AA, les NA, les CA, etc. C’est gratuit, anonyme et disponible partout au Québec. Il y a aussi des centres de thérapie, des centres de réadaptation en dépendance ainsi que le site Drogue: aide et référence qui offre un soutien et de l’information