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Le rôle du microbiote dans notre santé

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Le microbiote intestinal joue un rôle décisif dans notre santé. Composé de 100 000 milliards de bactéries, son équilibre est essentiel pour la santé, car si de nombreuses bactéries présentes dans l’organisme sont bénéfiques, d’autres, au contraire, se révèlent nocives. 

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1. Le microbiote, c’est quoi?  

À la question, qu’est-ce que le microbiote intestinal, on peut répondre bien des choses. D’abord et avant tout, il s’agit de non moins de 100 000 milliards de bactéries qui résident à l’intérieur de notre système digestif. Le microbiote englobe donc la totalité des bactéries et des micro-organismes qui s’y retrouvent.  

À l'instar de l'empreinte digitale, le microbiote intestinal est propre à chaque individu. L’alimentation, la génétique, l’hygiène, l’environnement, les virus et la médication peuvent influencer la composition de ce dernier.  

On entend souvent parler de l’intestin à titre de «deuxième cerveau». Pourquoi l’appelle-t-on ainsi? Parce qu’en plus d’être habité de nombreux être vivants, le système digestif contient également des millions de neurones! Il semble même qu’on y en trouve autant que le cerveau d’un chien ou d’un chat. Pas étonnant que nos émotions viennent perturber notre digestion!  

Le microbiote est intrigant, car au début des années 2000, on ne connaissait pratiquement rien sur ce dernier. Maintenant, on réalise l’importance qu’il a dans la santé humaine et cela nous ouvre à un monde de possibilités et d’explications scientifiques.  

2. La vérité sur les bactéries  

Chez les personnes en moins bonne santé, les bactéries sont moins abondantes, moins diversifiées et plus souvent nuisibles. Une flore intestinale diversifiée serait donc bénéfique pour la santé. Qui plus est, alors que certaines bactéries seraient anti-inflammatoires, d’autres seraient pro-inflammatoires. Si les bactéries saines se prolifèrent, on constatera une diminution des bactéries nuisibles, par principe de compétition.  

3. Le microbiote et le poids  

La littérature démontre des effets entre la perturbation du microbiote et différentes problématiques de santé, comme la gestion de poids. Les personnes obèses présentent une forte perturbation de la diversité et de la richesse bactérienne dans leur intestin.  

Des chercheurs ont fait engraisser des souris minces simplement en leur transplantant le microbiote intestinal de souris obèses. À l'inverse, ils ont montré qu'en remplaçant le microbiote intestinal d'une souris obèse avec celui d'une souris mince, la souris obèse voyait son gain de poids freiner et ses risques de développer des maladies associées à l'obésité, comme le diabète de type 2, diminuer. Cependant, ces corrélations ne nous disent pas si les déséquilibres du microbiote causent l'obésité, ou s'ils apparaissent en réponse à une mauvaise alimentation, ou en présence de prédispositions génétiques. On pense que ces effets seraient synergiques et influeraient les uns sur les autres.  

4. L’axe cerveau-intestin  

Le microbiote et le cerveau communiquent via plusieurs axes: le nerf vagal, le système nerveux entérique (neurones) ainsi que la sécrétion des acides gras ou d’acides aminées comme le tryptophane. Ces nombreuses connections permettent d’établir un lien entre l’équilibre de la flore et le système nerveux. Plusieurs chercheurs étudient actuellement les interactions possibles entre le cerveau et le microbiote ainsi que son implication en santé dans le traitement de plusieurs maladies. Bien que les études soient pour le moment réalisées sur des rongeurs, on semble remarquer un effet intéressant entre la modulation du microbiote et certaines maladies comme l’Alzheimer, le Parkinson, l’anxiété et la dépression.  

Un lien bidirectionnel semble évident puisque l’impact du système nerveux sur le système digestif est facilement perceptible. Le stress vous donne des douleurs abdominales? L’amour vous donne une impression de « papillons dans le ventre », l’anxiété vous donne la nausée ou vous coupe l’appétit? Voici certaines démonstrations du lien entre les deux « cerveaux».  

5. Comment avoir une influence positive sur notre flore intestinale?  

Concrètement, est-il possible de moduler la diversité des bactéries habitant dans notre système digestif? Oui! L’adoption de saines habitudes de vie aura un effet bénéfique sur la flore intestinale. Concrètement, voici mes 7 meilleures astuces :   

  • Augmenter notre consommation de fibres. Les fibres sont des glucides qui ne sont pas digérées ni absorbées. Elles arrivent donc intactes dans l’intestin où elles fermentent par l’action des microorganismes. Certaines fibres sont considérées comme des prébiotiques et augmentent l’activité des bonnes bactéries. Les fibres solubles (qui fermentent davantage) auraient plus de bénéfices que les fibres insolubles. On les trouve dans l’avoine, le chia, le psyllium notamment. Selon le «Physicians Committee for responsible Medecine (PCRM)», on devrait viser une consommation quotidienne de 55 g de fibres. Pour augmenter sa consommation de fibres, on débute la journée avec un petit déjeuner riche en fibres. Les Grains St-Méthode offre plusieurs pains riches en fibres (6 g et plus par portion de 2 tranches). Le pain 100% blé entier avec blé germé apporte notamment 6 g de fibres dont 2 grammes de fibres solubles (et 8 g de protéines végétales). Le pain Chia apporte 7 g de fibres (dont 2 grammes de fibres solubles) et 10 g de protéines végétales. Pour plus d’informations, visitez le boulangeriestmethode.com. On s’assure aussi de faire le plein de fruits et légumes pour bonifier son alimentation en fibres.  
  • Faire davantage de place aux protéines végétales. Intégrer les protéines végétales à l’alimentation permet de diminuer l’apport en gras saturés. Pensons aux légumineuses, qui sont très riches en fibres, ou au tempeh, qui est fermenté et donc, offre une action probiotique.  
  • Consommer des aliments pré et probiotiques. Les aliments fermentés ont la côte! Le yogourt, les kombucha à faible teneur en sucre, le kimchi, le tempeh, etc. L’ajout quotidien de probiotique en supplément serait également bénéfique dans certains cas (parlez-en à votre médecin ou à une nutritionniste pour une judicieuse sélection et éviter des dépenses couteuses et inutiles). Quant au prébiotiques, ce sont en quelque sorte l’aliment des probiotiques, ils favorisent donc leur croissance. On en retrouve dans l’inuline, une fibre incluse notamment dans le pain blé germé de la Boulangerie St Méthode.  
  • Limiter la consommation d’édulcorants et d’additifs alimentaires. De plus en plus d’études révèlent un lien néfaste entre la composition du microbiote et la consommation d’édulcorants. Attention, les édulcorants naturels (comme le stévia) aurait le même effet indésirable !  
  • Modérer la consommation d’alcool. Les chercheurs se sont penchés sur les effets de boire plus de 4 consommations en une même occasion sur les bactéries intestinales de personnes en santé et ont découvert qu’une consommation excessive donnait lieu à une augmentation rapide des endotoxines sériques (à savoir, les toxines bactériennes situées dans les cellules), ce qui révèle que les bactéries se déplacent de l’intestin vers le corps. L’augmentation des marqueurs d’inflammation, occasionnée par une seule soirée de consommation d’alcool excessive, suffit à affoler le système immunitaire.   

Bonne nouvelle! Le microbiote réagit rapidement à ces changements (on parle de quelques jours seulement pour constater une modification). En contrepartie, cela implique que des habitudes saines doivent être maintenues, afin que le microbiote continue d'en bénéficier.

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